La biothèque/tumorothèque nationale des cancers pédiatriques
La SFCE propose un projet concret, co-financé par la Fédération Enfants et Santé : la création d'une biothèque/tumorothèque nationale des cancers pédiatriques via la création un outil informatique commun pour faire avancer la tumorothèque pédiatrique.
Les buts de la cancérologie pédiatrique sont d'augmenter le taux de guérison mais aussi de
diminuer les séquelles de la maladie et des traitements. Ces objectifs sont poursuivis grâce
à des études stratégiques qui optimisent la place et la nature des traitements locaux
(chirurgie, radiothérapie) et celle des traitements systémiques (chimiothérapie, traitement
ciblés, traitements immuno-modulateurs, thérapies cellulaires).
Pour parfaire la connaissance de la cancérogénèse et développer de nouveaux traitements, des
études biologiques sont essentielles. D'où la création d’une biothèque virtuelle nationale
des cancers de l'enfant.
Jusqu'à présent, les biothèques des différentes structures hospitalières réalisent le
recueil, la congélation, le stockage et la préparation d'échantillons biologiques humains, à
partir des prélèvements pour des collections à visée sanitaire ou de recherche protocolisée.
Ainsi, ce matériel précieux pour la recherche est dispersé sur tous les sites de prise en
charge, et les informations cliniques et biologiques sur le malade, son diagnostic, son
traitement et son évolution sont inégalement associées aux informations sur sa tumeur.
La mise en œuvre de la biothèque nationale va permettre de centraliser l'ensemble des
informations utiles sur les spécimens conservés dans les différents sites, de les coupler à
des données cliniques, biologiques et thérapeutiques validées, et de rendre l'ensemble
accessible de façon anonyme à la communauté des chercheurs.
Les projets pourront ainsi bénéficier des spécimens de tumeurs et de tissus sains en nombre
suffisant et annotés de façon précise et dynamique par les différentes disciplines
impliquées (anatomo-pathologie, cytopathologie, biologie, cytogénétique, immunologie,
clinique, épidémiologie...)
Deux atouts majeurs ont permis de démarrer plus rapidement le projet « BIOCAP »
Le premier est l'existence en France d'un enregistrement national exhaustif, détaillé et
standardisé des cas de cancers de l'enfant, qui a servi de base à la constitution de la
biothèque. Cet enregistrement est assuré conjointement par le « registre national des
hémopathies malignes de l'enfant » à Villejuif et le « registre national des tumeurs solides
de l'enfant » à Nancy. L'interaction entre les tumorothèques et les registres garantira la
rigueur des procédures d'enregistrement et de contrôle de l'exhaustivité des cas.
Le second est l'appui des laboratoires d'anatomo-cyto-pathologie et d'hématologie qui ont
une culture de la gestion informatique et du codage des lésions.
Il est évident qu’untel projet ne peut se faire que de façon pluridisciplinaire et à
l'échelle nationale, pour prendre en compte d'emblée les attentes, les contraintes et les
besoins de toutes les parties impliquées.
En pratique : la base de la biothèque permet la saisie et l'importation d'informations
passées par les registres pour recevoir des annotations des différentes sources :
Je tiens à vous exprimer toute notre reconnaissance pour l'investissement majeur de la Fédération Enfants et Santé dans le projet BIOCAP. La perspective de ce soutien avait permis de sécuriser l'engagement de notre équipe INSERM et du Registre national des cancers de l'enfant avec la SFCE dans ce projet de biothèque nationale virtuelle des cancers pédiatriques.
La Fédération Enfants et Santé finance donc aujourd'hui une infrastructure BIOCAP dont les principales procédures techniques, juridiques et organisationnelles ont été mises au point, et qui pourra bientôt être ouverte aux chercheurs.