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Nathalie Bendriss-Vermare

Chercheur INSERM, immunologiste, dans l’équipe Immuno Surveillance des Cancers et Ciblage thérapeutique dirigée par Christophe Caux, Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL).

Nathalie Bendriss Vermare
Docteur Nathalie Bendriss-Vermare

Neuroblastomes : passer du haut risque au bas risque

« La volonté des oncopédiatres B de l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPe) et des chercheurs de l’équipe de Christophe Caux du CRCL était de développer ensemble des thématiques autour de l’immunité des cancers de l’enfant. L’arrivée de l’immunothérapie en clinique, qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses, marque un tournant important dans le traitement de certains cancers chez les adultes. En revanche, l’immunothérapie reste peu utilisée et le plus souvent inefficace pour lutter contre les cancers pédiatriques car les caractéristiques moléculaires et immunologiques des cancers de l’enfant sont différentes de celles des cancers de l’adulte. Il s’agit d’un domaine encore peu exploré et émergent de la recherche sur les cancers pédiatriques avec pour objectif de mieux comprendre la réponse immunitaire en contexte de cancers chez l’enfant.


C’est dans ce contexte que s’intègre notre projet de recherche. Il consiste à cartographier le paysage immunitaire des neuroblastomes pour identifier des nouvelles cibles thérapeutiques pour les neuroblastomes à haut risque. La moitié des enfants avec un neuroblastome à haut risque n’est pas guérie malgré un arsenal thérapeutique lourd et agressif. Ces mêmes traitements sont à l’origine de séquelles à long terme chez les enfants guéris. Face à cet enjeu clinique majeur de guérir plus et mieux, notre but est de comparer l’immunobiologie et les neuroblastomes à haut risque et à bas risque afin d’identifier comment convertir les neuroblastomes à haut risque en bas risque pour améliorer le pronostic des neuroblastomes à haut risque.


Il s’agit d’une thématique émergente dans notre équipe, impulsée par le Dr Benoit Dumont, oncopédiatre à l’IHOPe. Le soutien d’Enfants Cancers Santé est essentiel au démarrage de ce nouveau projet de recherche. Il sera au cœur du travail de thèse du Dr Alexia Gazeu-Wej, jeune médecin anatomopathologiste, spécialisée en pathologies pédiatriques aux Hospices Civils de Lyon, qui réalisera sa thèse de Sciences au laboratoire à partir d’octobre 2023. Pendant deux ans, elle aura un temps protégé pour la recherche, ce qui lui permettra de se consacrer à 100% à sa thèse, étape importante pour la suite de sa carrière hospitalo-universitaire. Les 40 000 € attribués par Enfants Cancers Santé vont nous aider à financer le travail expérimental d’Alexia à travers l’achat de réactifs et l’accès à des technologies innovantes dont les coûts sont très élevés. Un grand merci aux membres de la Fédération Enfants Cancers Santé, à ses donateurs et ses bénévoles, qui font un travail remarquable pour faire avancer la recherche au service des enfants et adolescents atteints de cancers. »

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